Une méthode appelée Teacch est utilisée depuis plusieurs années. Elle a séduit deux sénatrices françaises (Claire-Lise Campion de l’Essonne et Isabelle Debré des Hauts-de-Seine) qui sont venues ce mardi visiter l’école tournaisienne les ‘‘Co’kain’‘où cette méthode est appliquée.

En étroite collaboration avec les familles, la prise en charge par la méthode Teacch repose sur une éducation individualisée et aborde tous les aspects d’un enfant, aussi bien les cognitifs, que les affectifs et les sociaux.

Les enfants avec autisme sont capables d’apprendre beaucoup de choses mais ils rencontrent des difficultés au niveau relationnel parce qu’ils ont des besoins très spécifiques et qu’ils ont du mal, par exemple, à distinguer les informations pertinentes.

L’école les Co’Kain, à Tournai, accueille 170 enfants dont 33 sont autistes à différents degrés (la moitié de ces enfant vient de France) et, ce qui séduit les français,  c’est la personnalisation de l’approche.

Ces deux politiciennes françaises poursuivent ainsi leur mission de contrôle de l’application de la loi sur le handicap, votée au Sénat en France en 2005. Elles sont tout d’abord passées, bien évidemment, par des établissements français, avant de se rendre en Belgique, afin de tirer les leçons de ce qui y est réalisé. Cela nous paraissait évident de venir ici, en Belgique, car beaucoup de familles y trouvent des réponses qu’elles n’ont visiblement pas en France, relève Marie-Lise Campion.

Et en effet, les élèves français sont nombreux au Co’Kain. Ils le sont encore plus dans les classes dédiées à l’autisme.

C’est d’ailleurs ces classes-là, et l’apprentissage à destination des élèves, qui étaient au cœur de la visite. “Il y a ici un savoir-faire qui est une réalité dans cet établissement” , poursuit Marie-Lise Campion.

Et Isabelle Debré enchaîner : “C’est une école formidable, un modèle, où il y a une méthode tout à fait particulière. Les enfants sont souriants et l’on y voit des progrès extraordinaires. Nous allons maintenant pouvoir témoigner, expliquer ce que nous avons vu.”

Il y a visiblement une grande différence entre la manière dont on aborde l’autisme chez les enfants en France et en Belgique. Dans l’Hexagone, les enfants se retrouvent bien souvent dans des instituts. En Belgique, dans des écoles.

“Ici, ce sont des enfants qui se trouvent dans une école, qui suivent une scolarité , souligne le directeur, Frédéric Delfosse. L’idée est d’offrir la vie la plus normale possible à ces enfants.

Aussi, nous partons du principe de l’éducatibilité : soit du fait que l’enfant a le potentiel pour avancer.”

“Ainsi , conclut, Christine Gousset, kinésithérapeute au Co’Kain, nous donnons les outils pour que les élèves puissent terminer leur parcours scolaire. Nous nous mettons de plus en plus en retrait pour qu’ils soient le plus indépendants, autonomes possible”.

Ecoutez  le reportage d’Isabelle Palmitessa à l’école des Co’Kain.

Vincent Clérin

Source : http://www.rtbf.be/info/regions

et http://www.dhnet.be/regions/tournai-ath-mouscron/article/398321/a-la-bonne-ecole.html

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