« La psychiatrie et la psychologie fondées sur des preuves » – Colloque d’avril 2013 (Vidéos)
En France, une partie de la psychiatrie et de la psychologie restent encore isolées
1) des progrès considérables des connaissances accumulés ces dernières décennies grâce aux sciences cognitives et aux neurosciences,
2) des meilleures pratiques cliniques développées au niveau international, et
3) de la culture de l’évaluation des traitements et des pratiques indispensable à leur amélioration. Si la psychiatrie biologique et pharmacologique de l’adulte échappe largement à cette critique, la pédopsychiatrie et le champ des psychothérapies souffrent d’un grand retard qui se rattrape d’autant plus difficilement que la formation universitaire des psychiatres et des psychologues reste très lacunaire dans ces domaines.
Ce colloque a donc pour objectif de
faire connaître les principes de la médecine fondée sur des preuves, l’apport des sciences cognitives et de l’approche scientifique de l’être humain, et leur indispensable application à la psychiatrie et la psychologie.
Voir les vidéos du colloque du 6 avril 2013 :
1/ « Les limites de la psychologie et de la psychiatrie fondées sur des croyances. »
Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, Institut d’Etude de la Cognition, ENS.
Conférence introductive au colloque « La psychiatrie et la psychologie fondées sur des preuves ».
Franck Ramus s’interroge ici sur ce que l’on entend par la médecine fondée sur des preuves, en s’appuyant sur la démarche scientifique qui se base sur des données, des hypothèses alternatives, des prédictions testables et des conclusions. Il illustre son propos notamment par ses travaux sur l’autisme.
2/ « Histoire et évolution de la psychologie et de la psychiatrie fondée sur des preuves. »
Jérome Sackur, maître de conférences, Institut d’Etude de la Cognition, ENS et Simon Lambrey, psychiatre, psychothérapeute, docteur en sciences cognitives.
Simon Lambrey s’attache à l’historique de la médecine basée sur des preuves en donnant l’exemple de certains traitements et d’essais cliniques et Jérôme Sackur s’intéresse à savoir si la psychologie est une science de la nature (Biologie, Chimie…), auxquelles cas elle n’aurait pas besoin de preuves.
3/ « L’évaluation des psychothérapies : fondamentaux, résultats, et futur ».
Jean Cottraux, psychiatre honoraire des Hôpitaux, chargé de cours à l’Université Lyon1.
Jean Cottraux commence par définir la psychothérapie, en donne un bref historique, avant de s’attacher à l’évaluation des thérapies ou comment les analyser et les expertiser grâce à des essais comparatifs.
4/ « Interventions fondées sur les preuves dans le domaine de l’autisme »
Bernadette Rogé, professeur de psychologie à l’Université Toulouse 2 le Mirail, membre senior de l’Institut Universitaire de France.
Bernadette Rogé présente les interventions et les moyens d’actions possibles afin de faire face à l’autisme.
5/ « Le point de vue des usagers »
Danièle Langloys, présidente d’Autisme France.
Danièle Langloys s’intéresse à l’entourage et aux patients concernés par des handicaps ou des troubles comportementaux. Spécialiste de l’autisme, elle mène une réflexion sur l’attitude des professionnels de santé face à ce trouble du comportement et sur les traitements pratiqués en France.
6/ « Faits et légendes des thérapies comportementales et cognitives »
Jacques van Rillaer, professeur émérite de psychologie, Université de Louvain-la-Neuve.
Jacques Van Rillaer définit ce que sont les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) et revient sur les critiquesqu’elles ont suscité.
7/ « Prise en charge des troubles mentaux de l’adulte fondée sur des preuves »
Philippe Domenech, psychiatre, docteur en neurosciences cognitives, Institut d’Etude de la Cognition, ENS.
Philippe Domenech fait part de son expérience en tant que psychiatre et des patients qu’il a traité notamment pour leurs TOC (Trouble obsessionnel compulsif), évalués grâce à un outil psychométrique ( la Yale Brown Obsession-Compulsion Scale) afin de quantifier l’intensité des obsessions. Des obsessions traitées, en partie, grâce à la thérapie comportementale.
Organisation du Colloque : Franck Ramus et Tiziana Zalla, Institut d’Etude de la Cognition, Ecole Normale Supérieure.
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