Le Syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau en milieu professionnel – Guide pour l’insertion dans l’emploi
Asperger Aide France, membre du Collectif Autisme, membre du Comité Consultatif National de réflexion sur l’autisme, conformément au Plan Autisme du 16 mai 2008, présente ce guide d’information sur le Syndrome d’Asperger (et l’autisme de haut niveau) en vue de l‘insertion professionnelle des personnes concernées en milieu de travail ordinaire.
Ce guide très complet, explicite et très simple d’utilisation a été entièrement réalisé d’une manière bénévole par Monsieur Josef Schovanec, afin de permettre une compréhension de ce handicap dans le milieu professionnel.
Objectif de ce guide :
Le Syndrome d’Asperger touche en France environ 400 000 personnes. La plupart ne sont même pas diagnostiquées et beaucoup sont sans emploi – ou ont un emploi très en-deçà de leurs aptitudes.
Pourtant, moyennant quelques connaissances simples sur le syndrome, il est possible d’employer ces personnes motivées, fiables, compétentes, le plus souvent fortement qualifiées, à pratiquement tous les postes de l’entreprise excepté ceux liés à la communication.
Employer des Asperger n’est pas qu’une question d’éthique ou d’humanisme : il peut s’agir avant tout d’efficacité économique pure et simple. En effet, le Syndrome d’Asperger occupe une place particulière parmi les handicaps, puisqu’il implique, outre certaines difficultés, de nombreuses aptitudes particulières, parfois hors du commun.
Ce n’est pas un hasard si dans les pays scandinaves et anglo-saxons certaines entreprises emploient quasi-exclusivement des Asperger en raison de leur efficacité professionnelle. Le présent guide se propose de donner des pistes pour que leurs capacités puissent bénéficier à votre entreprise et à la société en général et, que la personne Asperger puisse se sentir convenablement prise en charge dans son milieu professionnel.
GUIDE POUR L’INSERTION DANS L’EMPLOI
DES ASPERGERS ET AUTISTES DE HAUT NIVEAU
Infos : Site Aspergeraide
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Mieux informer les entreprises
Pour Josef Schovanec, secrétaire général de l’association Asperger Aide France, l’emploi des personnes touchées comme lui par le syndrome d’Asperger passe avant tout par une information accrue auprès des entreprises.
Monsieur Schovanec, en quelques mots, comment se manifeste votre handicap ?
Pour donner un exemple, je suis tout à fait à l’aise lorsque je suis seul dans ma chambre, mais moins à l’aise en tête-à-tête avec un inconnu. En plus de mon malaise, j’ai tendance à perdre mes moyens et à échouer lorsque cet entretien a un objectif précis. La hiérarchie des situations stressantes n’est pas la même que celle des personnes non autistes. Parler devant un public de 50 personnes ne me pose pas de difficultés particulières, mais aller acheter une baguette à la boulangerie est difficile.
Malgré les difficultés, dans quelle mesure une personne atteinte d’Asperger peut-elle occuper un emploi ?
À mon avis, une personne Asperger peut exercer quasiment tous les emplois, sauf peut-être ceux où le contact avec le public est particulièrement important comme les métiers de la vente. La condition majeure étant, quel que soit le type d’emploi exercé, que les supérieurs hiérarchiques et les collègues de la personne aient au moins une connaissance élémentaire du syndrome.
Quels sont les « murs » à faire tomber pour que les entreprises acceptent d’embaucher des personnes handicapées par Asperger ?
Les préjugés et l’ignorance. Très rares sont les employeurs français qui connaissent le syndrome d’Asperger. Les relais habituels de l’emploi des personnes handicapées (CAP Emploi, ANPE…) n’y sont pas beaucoup plus sensibilisés.
Et quand la personne Asperger utilise une étiquette mieux connue, comme « autisme » ou « handicap psychique », l’échec est quasiment assuré. Il faut donc informer les entreprises et le grand public, au moins sommairement, du syndrome, et dire qu’embaucher un collaborateur Asperger n’est pas une question d’humanisme ou de charité, mais tout simplement d’efficacité économique. Les employeurs qui ont franchi le pas en redemandent !
Source : île de France (Article publié le 23 janvier 2009)
